Cauchemars d’acier – Jean-Pierre Andrevon

Fred Carré est à une soirée entre amis dans laquelle il connait peu de personnes avec sa petite amie Karin, plus jeune que lui et qui s’amuse allègrement. Fred s’ennuie et boit plus que de raison. Lors du retour en voiture une dispute lui fait perdre le contrôle sous la pluie. L’accident est inévitable, il s’en sort avec un doigt cassé et Karin meurt.
On assiste à la descente aux enfers psychologique dans un delirium glauque, nourri par la paranoïa et la culpabilité d’un homme habité par son passé et obnubilé par l’horreur biologique, par l’alliance du métal et de la chair. L’écriture est très imagée, d’une poésie sombre et hallucinée, pour décrire cet égo-trip sur la broche métallique de sa fracture et l’image de Karin qui le harcèle. Fred sombre dans l’horreur médicale qui décuple sa psychose, des constructions mentales déraisonnées dans une angoisse extrême face à un manque de communication propice aux illusions galopantes. C’est un livre d’une tension intense parcouru par la flamboyance d’un délire cybernétique. Avec son humour et la subtilité de la narration Jean-Pierre Andrevon réclame la crédulité du lecteur pour accompagner le personnage dans ce cauchemar.

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