Y a quelqu’un ? – Philippe Curval

Clément, après avoir abandonné sa femme Nina lors d’une soirée trop arrosée, essaie de se faire pardonner en passant un dimanche avec elle, redoutant quand même la vengeance promise. Soudain, dans une boutique de télévisions, il est pris dans une explosion électromagnétique, un maelström perceptif pendant lequel Nina disparait. Dans un profond inconfort métaphysique il enquête pour la retrouver. Ce qui se transforme en errance alcoolique provoque une distorsion de la réalité, le malaise topologique d’un ivrogne paranoïaque. La ville est grignotée par les promoteurs, détruire pour mieux reconstruire tous les endroits de ses souvenirs, et il travaille pour eux. Elle réapparait inopinément à Clément et à des connaissances pour disparaitre à nouveau.
C’est un vrai récit à la première personne, un vertige temporel et une crise d’identité qui devient un cache-cache quantique avec l’écho de la présence de Nina qui balance d’une réalité à l’autre. La situation est un défi entre matérialisme et occultisme dans un surnaturel réaliste, la structure mystique de l’inconnu perçu. Cette expérience métaphysique d’une noirceur incroyable, comme une affirmation des limites de la conscience humaine, mène à une infinité des possibles. Ce naufrage de l’individu sujet à l’illusion tient du dérisoire désespérant. Le récit tourne autour de la paranoïa et de la tristesse jusqu’à la folie.

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