L’échelle de Darwin – Greg Bear

Dans les Alpes, Mitch Rafelson examine deux Hibernatus et leur bébé dans une grotte glacée avant d’être pris dans un effondrement. En Géorgie, Kaye Lang découvre des femmes enceintes dans un charnier avant d’être expulsée du site par les autorités locales. La grippe d’Hérode apparait, émergence de fragments endormis qui en se combinant forment une infection transmissible provoquant des fausses couches.
Ce roman se construit autour des recherches en génie génétique à la lumière de la théorie de l’évolution pour tenter de comprendre le sens de l’enclenchement du mécanisme viral enfoui après les aléas d’une transmission. Autour se greffent les enjeux politiques, économiques et individuels, la pression constante et les vies personnelles mouvementées. L’humanité dans son ensemble a atteint une limite qui déclenche une réaction d’adaptation pas forcément négative, d’abord concernant la surpopulation. La seconde hypothèse serait l’activation d’un processus d’auto-destruction de l’espèce qui s’attaque à la génération. La vérité scientifique est entravée par les exigences économiques et les pressions politiques, les responsabilités et les choix individuels. L’aspect scientifique du texte est satisfaisant, pas trop technique, et se base sur des concepts riches, englobé par le côté thriller psychologique avec du sentiment, des consciences taraudées et peu d’action, autour du personnage fort de Kaye. L’avancée de cette révolution dans le savoir est ralentie par la réaction irraisonnée de la population, la frilosité épistémologique et la rigidité dogmatique. Mitch et Kaye ont une fille, Stella Nova qui fait partie des enfants viables nés de parents infectés, prouvant que l’évolution se fait par à-coups francs qui posent la subspéciation.

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