L’homme qui mit fin à l’histoire – Ken Liu

Akemi Kirino est une physicienne qui a mis au point avec son mari historien Evan Wei un moyen de voyager dans le passé, se focalisant sur les évènements survenus en Mandchourie occupée par les japonais dans les années 30 et 40, les meurtres et les expériences inhumaines menées par l’Unité 731. A défaut d’enregistrement cette immersion est destructrice, posant un dilemme méthodologique comme en archéologie classique, et ce contact à rebours avec la vérité embrase les susceptibilités nationalistes, la Chine se dédouanant, le Japon niant et les États-Unis ayant du mal à assumer l’immunité donnée à l’époque aux criminels en échange des résultats de leurs expérimentations.
Cette science fiction ne se préoccupe que d’éthique, posant des questions philosophiques sur l’Histoire, la relation des témoignages subjectifs avec la notion de vérité ne parvenant pas à éradiquer le négationnisme. Le moment revu fait partie du passé, et le ramener dans le présent montre la linéarité de la construction du monde des hommes pour prendre conscience que le présent est construit sur le passé, par le principe de la flèche temporelle, à la mesure de la nature humaine et à l’échelle de l’espèce, le livre atteignant un propos universaliste sur un sujet très complexe.

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