Silhouettes de mort sous la lune blanche – Kââ

Lors d’un coup réussi non sans grabuge, un braqueur a bêtement mouché un de ses associés, membre d’une fratrie redoutable dans le milieu, et ramène ensuite à l’abri un autre complice atteint d’une balle de flic. Pour assurer ses arrières et son anonymat il supprime un vieil ami au parfum mais se retrouve avec sa veuve sur les bras.
Avec ce polar rêche aux allures de jeu d’échecs, Kââ pose son style sombre et violent, ordalie de la faculté d’adaptation pour une confrontation inévitable, les seules éclaircies dans cette torture mentale sont la gastronomie, l’alcool et l’érotisme animal. Le loup solitaire est un aimant à problèmes et complications, la moralité se cache derrière une brume inquiétante et collante qui brouille les silhouettes derrière les flingues, flics ou voyous, jusqu’à l’ouragan qui met les hommes à nu. Cette cavale défensive consiste à préparer le terrain pour mener batailles jusqu’à gagner la guerre, dans une succession de trahisons et d’échauffourées, de duels au sommet, de guet-apens sans demi-tour possible. Kââ a trouvé son archétype de personnage, témoin malgré lui de la pourriture du monde qui l’empêche dans sa quête de quiétude, qui le force au mouvement et chasse le repos du corps comme de l’esprit face à la lie de l’humanité.

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer