Pauvres zhéros – Baru / Pierre Pelot

A la base, le roman est très riche en images suscitées, du ridicule poisseux à la tension surréaliste. L’économie de la prose, supervisée par l’auteur, permet d’aller à l’essentiel, de se focaliser sur les moments charnières et surtout de coller une apparence concrète sur les personnages, la scène de la découverte de Joël par Albert est emblématique, racontée en flashback assez tardivement dans le roman. La jonction n’est pas faite entre le vol dans la quincaillerie et la croyance de ces deux abrutis en l’appropriation éclair d’un terrain, mais c’est un choix. En bande dessinée, la drôlerie pathétique et la noirceur abyssale du récit sont sublimées dans un condensé visuellement très impactant d’une histoire éperdument folle et simplement dégueulasse.

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