Le septième vivant – Pierre Pelot

Dans un petit village dépeuplé des Vosges, parmi les ruines et la nature sauvage vivote Baésot qui n’a jamais vraiment grandi malgré son corps d’adulte. Recueilli par un couple après la mort de ses parents attrapés par les nazis en 1944, il n’a jamais accepté la situation, un vieil homme lui apparait lors de ses moments de solitude, lui parle de malédiction et de vengeance, et des souvenirs remontent dans son esprit simple. Un mystérieux enquêteur débarque à Chateau-Lamey sur les traces de l’idiot du village et d’un passé mouvementé.
Ce roman donne une forme oppressante à l’ambiance bucolique, les visions de Baésot et le folklore sorcier derrière l’horreur de la guerre apportent une touche de fantastique au-delà de la dimension profondément psychologique. L’instabilité de Baésot et le double jeu manifeste d’André Joris provoquent un sentiment d’imminence tragique, d’un passé résurgent aux retentissements occultes. Une haine du 17e siècle mène à Baésot, sa vie immédiate et contemplative, existence de mémoire vive rafraichie par un symbolisme parsemé parmi les atavismes campagnards, dans une histoire pleine de bienveillance, désolée d’un destin immérité.

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