L’empire des esprits – Clifford D. Simak

Horton Smith retourne à Pilot Knob, sa ville natale, pour écrire dans le calme de la campagne et parmi ses souvenirs. Juste avant d’arriver il assiste à des apparitions irréelles qu’il identifie comme des hallucinations jusqu’à la réception d’un courrier contenant un texte étrange.
Ce roman totalement dans la veine fantastique s’appuie sur la science pour extrapoler le prochain niveau d’évolution de l’homme. Le développement de l’espèce a toujours été soumis à la matérialité mais la suite du processus consiste à rendre concrète l’imagination, des archétypes infiltrent la réalité par la création d’égrégores. La nature bucolique est présente, suscitant la nostalgie de la simplicité. Après une situation de polar le récit glisse vers la fantasy et le féérique, comme dans un rêve éveillé, tout en restant ancré dans la substance historique et ouvrant la porte à l’uchronie matérialisée, théâtre de faits partagés dans l’inconscient collectif, et là se situe la critique sociologique sur le progrès technologique et l’appauvrissement spirituel. Cet autre monde pose la responsabilité commune à tous les hommes, l’utopie apparait si des pensées canalisées peuvent créer un monde adaptable dans un dessein écologique. Ce roman est une occasion pour Simak de développer une philosophie de la simplicité et de la frugalité, de la responsabilité et de l’amour plutôt que de la modernité pour lutter contre les peurs humaines, avec un petit clin d’œil à Lovecraft. Sur le thème très classique du pouvoir de l’imagination cette histoire pleine de vitalité correspond bien à un jeune lectorat dans une promotion de la connaissance et de la sagesse.

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