Les traquenards de Giri – Vernor Vinge

Ajao Bjault, archéologue, et Yonnine Leg-Wot, pilote spatial, font partie d’une expédition pour étudier la planète Giri et découvrent une société médiévale. La navette pour les rapatrier s’écrase et explose, laissant le duo aux mains des autochtones, civilisation peu avancée mais dont la plupart des individus possèdent des dons de télékinésie. Un Talent leur permet de maitriser la téléportation, ce qui intéresse grandement les deux descendants de la Terre interrogés par Pelio-nge-Shozheru, prince impérial du Royaume de l’Été et héritier isolé, dénué de Talent et charmé par Yonnine.
Cette histoire de premier contact se transforme en planet opera, enrichie par des considérations scientifiques très parlantes sur le déplacement instantané de matière dans un système planétaire et chassant son équivalent en sens inverse dans un équilibre tout naturel. Ce principe conditionne le moyen de locomotion utilisé par l’équipée, limite la portée de téléportation et préconise l’arrivée dans un milieu aquatique pour absorber l’accélération, un vrai cauchemar pour platiste. Alliant la navigation et le vol, ils se projettent de lac en lac comme en ricochets à bord d’un bateau. Le compte à rebours que constitue l’empoisonnement des personnages par la nourriture garantit l’action, parsemée de rebondissements et de vitalité dans le récit, pétri de science et d’aventure incongrue, porté sur le divertissement. C’est l’illustration de l’évolution d’une civilisation qui doit adapter sa technologie limitée à un don psychique qui révolutionne le lien à l’univers physique dans une prospection épistémologique d’une créativité réjouissante.

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